Hello Charly révolutionne l'accompagnement vers une orientation scolaire et professionnelle choisie, en s'appuyant sur une approche numérique inclusive, des partenariats structurants et une communication centrée sur les réseaux sociaux, pour aller chercher les jeunes là où ils sont. En 2023, l’entreprise a accompagné plus de 160 000 personnes, venues de tous les horizons, dont 25% issus des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV).
Fatma Chouaieb et Laurent Deambrogio ont fondé Hello Charly en 2016 avec l'ambition de réduire les inégalités en matière d'orientation scolaire et professionnelle. "Nous avons vécu notre orientation de manière très linéaire, guidés uniquement par nos bonnes notes, jusqu'à nous retrouver dans des carrières qui ne nous correspondaient pas", explique Fatma Chouaieb, cofondatrice et CEO de Hello Charly. Elle ajoute : “Depuis 40 ans, on s'informe et on s'oriente toujours de la même manière. Cela crée une inégalité structurelle, car tous les parents ne sont pas investis de la même manière dans les choix d'orientation de leurs enfants. Et par conséquent, tous les jeunes ne se voient pas offrir la même liberté de rêver". Avec Hello Charly, ils ont voulu proposer une solution différente, inclusive et adaptée aux besoins des nouvelles générations.”
L'égalité des chances au cœur de l'application
Fatma Chouaieb et Laurent Deambrogio lancent donc une solution digitale, guidée par “l’envie folle d’avoir un impact massif” et de toucher ainsi des générations entières de collégiens, lycéens et jeunes en difficultés. “La puissance du digital, des réseaux sociaux, de l’IA aussi, nous ont permis de mettre la technologie au service d’un enjeu de société majeur qu’est l’orientation.”
Le public visé est large : collégiens, lycéens, mais aussi jeunes adultes en difficulté ou décrocheurs qui se retrouvent hors des radars des dispositifs traditionnels. Ces "invisibles", souvent laissés pour compte par le système, sont au centre de la mission de Hello Charly. L'application, téléchargeable sur ordinateur ou smartphone, se veut accessible à tous. Inspirée des codes des réseaux sociaux (Instagram, TikTok) et des jeux vidéo, elle intègre la gamification, et permet aux jeunes de se poser des questions sur eux-mêmes grâce à un chatbot.
De la connaissance de soi à la connaissance des métiers
Une fois les bases de la connaissance de soi posées, le chatbot aide ensuite l’utilisateur à définir ses critères importants d’emploi, de métier, d’apprentissage, etc. “On apprend aux jeunes à questionner leurs critères pour passer à l’action, c'est-à-dire à sélectionner une formation mais aussi un dispositif d’accompagnement. On organise cette mise en relation entre des jeunes qui ont construit leur projet et les opportunités qui correspondent à leurs critères géographiques et de mobilité”, reprend Fatma Chouaieb.
Mais n’est ce pas l’objectif de Parcoursup ? “Parcoursup reste une plateforme de saisie de voeux, enrichie en matière d’informations et assez transparente, mais la première étape de l’orientation, qui est de se connaître, n’y est pas proposée.” Tout comme la seconde étape, selon Fatma, qui est de s’ouvrir à l’existant : “Si on n’est pas déterminé à taper un métier dans la barre de recherche de Parcoursup, ce sera difficile. Les outils comme les nôtres s’adressent aussi à tous ceux qui se disent “Je ne sais absolument pas par où commencer”.
L'enjeu de l’orientation est colossal : "Un jeune de 16 ans connaît, en moyenne, vingt métiers, alors qu'il en existe plus de 850", appuie la cofondatrice. Hello Charly souhaite ouvrir le champ des possibles pour ces jeunes, casser les stéréotypes et permettre à chacun de rêver sans barrières. En 2023, Hello Charly a ainsi accompagné 160 000 jeunes, dont 25 % issus des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV), apportant ainsi une réelle égalité des chances face à l'orientation.
Des résultats concrets grâce à des partenariats structurants
Depuis son lancement, Hello Charly a aidé plus de 740 000 jeunes. L'application ne se limite pas à donner des conseils : elle mise sur l'accompagnement, de la connaissance de soi à la rencontre avec des professionnels de l'emploi, en passant par la découverte de métiers et la mise en relation avec des opportunités concrètes. "Chaque année, des dizaines de milliers de mises en relation sont réalisées entre des jeunes et des missions locales, des structures d'insertion ou des formations", explique Fatma Chouaieb.
Ces résultats sont possibles grâce à un solide réseau de partenariats avec des collectivités locales, des organismes de formation, et des structures d'insertion. L’application, qui propose un modèle gratuit pour les jeunes et payant pour les établissements ou les associations, est aujourd’hui distribuée par des collectivités comme la Métropole de Lyon ou le département du Finistère, mais aussi soutenue par des partenariats avec des centres de formation en alternance.
Une approche sociale et solidaire
En tant qu’entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS), 40% des bénéficiaires d’Hello Charly sont les jeunes invisibles, non connus des services de l’emploi. Des dizaines de milliers de mises en relation sont effectuées chaque année pour ce public, avec des entrées et inscriptions en formation concrètes. Entre 5 et 15% de ces utilisateurs qui trouvent une opportunité sur Hello Charly la concrétisent.
La force du concept réside également dans ses maraudes numériques, une approche innovante qui consiste à aller chercher les jeunes là où ils sont : sur les réseaux sociaux, Discord, et même les plateformes de gaming. Ces maraudes permettent de capter l'attention de jeunes souvent invisibles, de les engager dans un parcours d'accompagnement, et de les rediriger vers des dispositifs locaux comme France Travail, des missions locales, ou des centres de formation. Cette stratégie, soutenue par plus de 600 structures partenaires, permet un accompagnement sur-mesure des jeunes, en fonction de leurs besoins et de leur géographie.
Avec une équipe de 20 personnes basées à Paris et Lyon, Hello Charly travaille de plus en plus en lien avec les entreprises, notamment celles qui possèdent leurs propres centres de formation en alternance. Leur ambition est claire : "diversifier notre réseau de partenaires pour proposer encore plus d'opportunités aux jeunes", conclut Fatma Chouaieb.