Spore.bio développe une technologie pour détecter plus rapidement la présence de bactéries dans les produits de consommation. Elle vient de récolter 8 millions d’euros en pre-seed, avec pour ambition de devenir un “leader mondial de l’industrie microbiologique”.
Accélérer la détection de bactéries dans les produits
La startup Spore.bio a été lancée en 2023 par Amine Raji, CEO, Maxime Mistretta, CTO, et Mohamed Tazi, COO. Elle développe un système permettant de détecter en un temps record les agents pathogènes dans les aliments, les cosmétiques et les produits pharmaceutiques, directement sur le lieu de production, et sans qu’aucun laboratoire ne soit nécessaire. Cette solution est basée sur le machine learning pour apprendre à identifier la concentration de bactéries dans les produits, et alerter les responsables qualité sur les risques potentiels. Une avancée technologique majeure, tant pour le bon fonctionnement des industries que pour la sécurité des consommateurs. À l’heure actuelle en effet, les tests qualité nécessitent l’envoi d’échantillons vers des laboratoires externes, puis une attente de cinq à vingt jours pour obtenir les résultats. Un processus long et chronophage, qui représente un coût pour les entreprises et un risque pour la santé publique.
Une première machine commercialisée en 2024
Quelques mois après son lancement, la startup, qui emploie douze scientifiques et ingénieurs, a bouclé sa première levée de fonds de 8 millions d’euros. Ce tour de table en pre-seed a été mené par LocalGlobe, avec les participations d’EmergingTech Ventures, No Label Ventures, Famille C, Better Angle et plusieurs business angels. Il va aider la Deeptech à “devenir un leader mondial de l’industrie microbiologique”, comme l’a déclaré Amine Raji à Maddyness.
Pour y parvenir, la jeune pousse entend débuter la commercialisation de sa première machine (qui fait la taille d’une machine à café) en 2024. Elle pourra analyser des échantillons de manière illimitée moyennant un abonnement. “Notre stratégie, c'est de faire un essai avec un client dans une usine. Puis, si tout fonctionne, d'être ensuite déployé dans toutes les usines du groupe”, a expliqué le dirigeant aux Échos.
Un système qui pourrait être adapté à d’autres secteurs
En parallèle, l’effectif de Spore.bio devrait passer à 50 personnes d’ici 2025. Et si elle a fabriqué ses premiers prototypes en interne, la jeune pousse envisage d’externaliser, plus tard, la production de ses machines. Ainsi, elle pourra mieux se concentrer sur la technologie en l’adaptant aux besoins d’autres secteurs, notamment au monde médical. Pour répondre à cette ambition, elle peut compter sur le soutien de plusieurs partenaires académiques et institutionnels, comme Bpifrance, Station F, PC’Up, l’incubateur de l’ESPCI Paris et Agoranov.