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ArcelorMittal confirme la fermeture de ses sites de Reims et Denain : 135 emplois concernés

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ArcelorMittal va fermer ses sites de Reims et Denain

Crédit image : France Télévisions

Quelques jours après avoir évoqué un “possible arrêt” de ses sites de Reims et de Denain, ArcelorMittal a confirmé leurs fermetures, d’après les informations transmises lundi 25 novembre 2024 par les syndicats à l’AFP. Les premiers départs de salariés pourraient avoir lieu dès avril 2025.

Vers un arrêt de la production en juin 2025

Mardi 19 novembre 2024, dans un bref communiqué, ArcelorMittal a annoncé le “possible arrêt” de deux sites de services industriels, l’un à Reims (Marnes) et l’autre à Denain (Nord). Quelques jours plus tard, et tandis qu’une grève a été lancée sur les différents sites du groupe, les deux fermetures ont été confirmées. “L’arrêt de la production est prévu en juin”, a rapporté l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) dans un communiqué diffusé le 25 novembre, précisant que “pour certaines fonctions support, les départs sont prévus dès avril”.

De son côté, le sidérurgiste a fait savoir que ces fermetures allaient entraîner la suppression de 135 emplois, dont 113 à Reims, 21 à Denain et un autre à Ottmarsheim. Cela représente plus d’un quart des effectifs français d’ArcelorMittal Centres de services, filiale spécialisée dans le commerce de gros de métaux et minéraux aux entreprises. Le projet d’ArcelorMittal, soumis au CSE, prévoit la création de 19 emplois dans d’autres sites du groupe. “Huit postes actuellement occupés par du personnel intérimaire seront également proposés”, au sein d'un site en Haute-Saône, et “20 offres ont été listées” pour des reclassements au sein d'autres entités du groupe, a ajouté l’intersyndicale.

Des fermetures dues au contexte économique

ArcelorMittal justifie ces fermetures en évoquant un “contexte économique difficile”. Sa filiale Centres de Services “est confrontée à une forte baisse d’activité chez ses clients industrie et automobile qui s’est accélérée ces derniers mois”, avait souligné l’entreprise dans son communiqué du 19 novembre. L’activité de l’usine de Reims aurait ainsi été quasiment divisée par deux en deux ans, passant d’un volume de 260 000 tonnes traitées en 2021 à 140 000 tonnes en 2023.

Cependant, les explications du groupe ne passent pas du côté des syndicats. “L’activité est en baisse à Reims, parce que le groupe a retiré de Reims des marchés rentables pour les transférer ailleurs”, a ainsi dénoncé Benoît Jean-Leroy, délégué syndical à la CFDT. Quant au site de Denain, il aurait réussi, selon lui, à s’en sortir malgré le contexte économique morose : “La direction nous a reconfirmé aujourd’hui que le site est rentable. Il gagne de l’argent, donc il y a un moyen de le sauver, mais ils refusent toute offre d’achat”. À noter qu’en parallèle, ArcelorMittal retarde son gigantesque projet d’acier décarboné à Dunkerque, toujours en raison de la conjoncture économique mondiale. Une décision qui inquiète énormément les syndicats, persuadés que cette usine est aussi en danger.

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  • Vers un arrêt de la production en juin 2025
  • Des fermetures dues au contexte économique