Fondée en 2020 par Thibault Sorret (CEO) et Priscille Raynaud (Directrice des Opérations), ERS a levé 5 millions d'euros avec le soutien des fonds AENU, noa et d'investisseurs historiques. Ce financement porte le total à 12,5 millions d'euros.
Restaurer les écosystèmes pour un avenir durable
Face à la dégradation de plus de deux milliards d'hectares de terres – soit deux fois la superficie de l'Europe – les écosystèmes sont gravement menacés. L'organisation Ecosystem Restoration Standard (ERS) s'engage à inverser cette tendance en soutenant des projets concrets de restauration. L'objectif est de lutter contre le changement climatique, de préserver la biodiversité et de soutenir les communautés locales qui dépendent de ces écosystèmes.
Thibault Sorret, cofondateur et CEO d'ERS, a alerté dans un communiqué sur le manque de diversité et de qualité des projets soutenus par le marché volontaire du carbone. “Moins de 5 % des crédits carbone proviennent de projets de reforestation, et parmi eux, la majorité concerne des plantations industrielles d'espèces non indigènes. Nous sommes convaincus qu'il est essentiel de financer davantage de projets de restauration à taille humaine. Cela passe par l'élaboration d'une norme rigoureuse permettant d'évaluer et de surveiller l'impact climatique, écologique et socio-économique des initiatives soutenues.”
Cette start-up parisienne valide des projets comme la reforestation de forêts abîmées, la restauration de zones humides fragiles et la protection d'espèces menacées en préservant leurs habitats naturels. Les porteurs de projets peuvent plus facilement obtenir des financements pour planter des arbres adaptés, régénérer les sols et surveiller les habitats sensibles.
Elle s'appuie sur le développement continu des technologies de mesure, de rapport et de vérification numérique (dMRV) pour suivre en temps réel les progrès des projets certifiés et garantir une traçabilité, tant pour les porteurs de projets que pour les investisseurs. Philip Specht, investisseur chez AENU, confie dans un communiqué : “Leurs méthodes de certification efficaces et fiables pour les projets de restauration des écosystèmes démantèlent des processus obsolètes, les positionnant comme une norme de certification de premier plan dans un secteur essentiel à la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale.”
En 2023, plus de 150 projets, principalement liés à la restauration des forêts, ont été examinés. Aujourd'hui, ERS est présente dans plus de 20 pays, notamment à Madagascar, au Brésil, au Costa Rica, au Panama, en Argentine et au Sénégal. Elle s'appuie sur une équipe internationale de 25 experts – scientifiques, ingénieurs et chercheurs – issus de 10 pays différents.
Renforcer son équipe et créer de nouvelles méthodes
Avec les 5 millions d’euros, ERS veut maintenir des standards de certification rapide.. Aujourd'hui, l'organisation valide les projets jusqu'à quatre fois plus vite que les autres standards. Pour maintenir cette efficacité malgré la demande croissante, ERS prévoit d'agrandir son équipe de certification tout en assurant un travail de qualité.
Le second objectif est de développer de nouvelles méthodologies. Après le succès de sa première méthode dédiée à la restauration forestière, l'organisation souhaite élargir son expertise à d'autres types de projets, notamment ceux liés aux mangroves et à l'agroforesterie multistrates.